3 conseils pour aider vos étudiants à prendre la parole en public en toute confiance
Lorsque je leur ai posé cette même question, la plupart de mes élèves m’ont donné des réponses similaires
• La majorité déclarait avoir peur de commettre une erreur embarrassante
• D’autres, d’oublier ce qu’ils avaient à dire
• Certains disaient craindre que personne ne se soucie de leurs propos.
• Tandis que d’autres se sentaient mal à l’aise d’être au centre de l’attention.
Bien sûr, ces craintes sont probablement amplifiées par le fait que ces étudiants s’expriment dans une langue autre que la leur et n’ont peut-être ne pas les compétences nécessaires pour improviser ou corriger élégamment une erreur. Au fil des ans, j’ai vu ma part de sourcils moites, de mains tremblantes et de voix mal-assurées.
J’ai aussi vu toutes les craintes mentionnées ci-dessus se matérialiser à de multiples reprises. Parfois, il arrive qu’une mauvaise prononciation entraîne une hilarité involontaire ou qu’une présentation s’achève sur des regards vides et désintéressés.
Pourquoi les soumettons-nous à une telle torture ?
Qu’ils l’admettent ou non, la plupart des étudiants comprennent intrinsèquement pourquoi il est important pour eux de pratiquer l’art oratoire. La plupart de mes étudiants me disent très tôt qu’ils étudient l’anglais afin d’améliorer leurs perspectives d’emploi, de s’inscrire à l’université ou de faire carrière dans un pays anglophone ou au sein d’une entreprise multinationale.
En tant qu’enseignants, nous sommes responsables de leur fournir les outils nécessaires pour travailler leur prise de parole en public et les aider à renforcer leur expression orale en anglais qu’ils conserveront d’ailleurs bien après la fin des cours.
Ce sont les trois principaux conseils que j’ai appris au fil des ans
1. Accorder suffisamment de temps à l’exercice
Selon mes étudiants, disposer de suffisamment de temps pour pratiquer, est, dans la plupart des cas, ce qui leur a permis d’améliorer leur confiance en soi. Ils veulent répéter en s’assurant de ne pas trébucher sur des prononciations, oublier des informations ou mal comprendre le langage requis.
Disposer de suffisamment de temps pour pratiquer vous permettra également de formuler d’éventuels commentaires ou de corriger les erreurs manifestes.
Ceci est très utile pour eux, mais jusqu’à un certain point seulement. Tout comme les enseignants, nous savons qu’aucun cours n’est parfait ni ne se déroule exactement comme prévu, nous devons donc nous assurer que nos étudiants comprennent ce point particulier des présentations.
Assigner une présentation au moins un jour à l’avance peut contribuer à apaiser les étudiants, dans la mesure où ils pourront passer autant de temps à s’exercer en dehors de la classe qu’ils estimeront personnellement nécessaire.
2. Fournir une rétroaction détaillée (et spécifique)
Les commentaires objectifs et spécifiques sont un autre outil important à disposition des enseignants pour stimuler la confiance des élèves lorsqu’ils parlent en public. Si les étudiants ont le sentiment qu’ils pourront tirer de leur exposé quelque chose à appliquer à leur prochaine présentation, ils éprouveront peut-être la même peur, mais se sentiront plus à même d’y faire face.
Utilisez une rubrique afin qu’ils puissent voir les domaines précis à améliorer.
Les commentaires des enseignants sont également bénéfiques – plus ils sont précis, mieux c’est. En plus de pouvoir fréquemment présenter des exposés et prendre la parole en public, tant de façon formelle qu’informelle, les étudiants pourront s’inspirer des commentaires reçus et accroître leur confiance en soi à chaque prise de parole.
3. Créer une atmosphère positive
Enfin, le facteur le plus important, selon moi, mais le moins évident pour les étudiants, est une atmosphère et une culture de classe ouvertes, favorables et respectueuses. Les enseignants doivent donner le ton et exprimer leur refus absolu de tout manque de respect pendant la présentation d’un autre étudiant.
Cela implique de veiller à ce que l’attention se porte sur l’orateur et qu’il n’y ait pas d’utilisation de téléphone portable, de conversations en aparté ou d’autres distractions. Dans ce contexte, il est important d’enseigner et de rappeler aux étudiants les compétences d’écoute active, notamment en posant des questions réfléchies à la fin d’une présentation.
Souvent, parce que les étudiants choisissent un sujet qui les passionne ou consacrent beaucoup de temps et d’efforts à la recherche, les applaudissements tièdes et les questions de suivi des pairs peuvent être très décourageants. Enfin, il est important de fréquemment souligner que l’ensemble de la classe est là pour apprendre et que même si certains parlent plus naturellement ou avec plus d’assurance que d’autres, tout le monde fait des erreurs.
Un étudiant a comparé un jour la prise de parole et les présentations en public à l’arrachage d’un pansement : un moment douloureux et désagréable, mais par lequel il faut passer. En gardant à l’esprit à la fois les angoisses spécifiques des étudiants et les stratégies existantes pour les apaiser, nous, enseignants, pouvons aider nos élèves à prendre la parole devant leurs pairs avec plus d’aisance.
Lorsque les étudiants voient les présentations comme une occasion de montrer leur travail acharné, leurs connaissances et leurs passions, plutôt que comme un obstacle douloureux, mais à surmonter malgré tout, tout le monde y gagne.