L’un de vos élèves a pleuré en classe ? Voici 11 approches à adopter
Premières réactions aux larmes des étudiants
1. Ne mettez pas l’élève sous les feux des projecteurs. La plupart des enseignants conviennent qu’il vaut mieux reconnaître l’état émotionnel de l’élève sans l’exprimer de manière trop flagrante. Et ne soyez pas nerveux ou embarrassé vous-même ! Une attitude amicale, accessible et apaisante est généralement plus appropriée.
2. Permettez à l’élève de se rendre aux toilettes avec un ami, si nécessaire, et invitez-le à revenir après avoir bu un verre d’eau et s’être calmé.
3. Demandez-lui de rester à la fin du cours pour discuter. Les enseignants ont des horaires chargés, mais cinq minutes de conversation suffisent à remonter le moral d’un élève et à le valoriser. Faites savoir à l’élève que pleurer n’a rien d’embarrassant.
4. Évitez la question « pourquoi est-ce que tu pleures ? » Au lieu de cela, demandez-lui d’entrée de jeu si cela a quelque chose à voir avec la classe ou ses résultats scolaires. Si c’est le cas, essayez d’obtenir une image plus précise. Est-il submergé ? S’agit-il d’un manque de motivation ? Se sent-il humilié, sous pression ou perdu ?
5. Témoignez-lui votre soutien, tout en maintenant de saines limites. Communiquez-lui une adresse e-mail vers laquelle il pourra se tourner chaque fois qu’il aura des questions et dites-lui qu’il pourra vous contacter sans crainte de votre jugement. Il est important de développer un sens de la communauté.
6. Planifiez un long entretien avec l’élève afin de pouvoir trouver ensemble des outils pour faire face au sentiment de submersion. C’est le moment idéal pour discuter du concept d’échec et des effets salutaires sur le cran et la résilience du fait de pleurer, vider son sac et se relever.
7. Profitez de l’occasion pour sensibiliser les élèves sur la façon de procéder. Selon la taille de la classe, le niveau auquel vous enseignez et le caractère informel de l’environnement d’apprentissage, les récits d’autres personnes ayant traversé des moments de stress et de submersion peuvent être utiles. Peut-être en avez-vous vous-même un à partager ?
Que faire si j’enseigne à un nombre d’élèves restreint ?
Certains enseignants n’ont qu’entre trois et huit élèves par classe. Qu’en est-il lorsqu’un élève pleure devant ses camarades et que toute la classe le remarque ? Les stratégies de l’enseignant peuvent varier quelque peu, surtout s’il fait cours à de jeunes apprenants.
1. Maintenez une attitude propice au calme et à l’apaisement. Le ton de votre voix est également crucial, tout autant que le choix de vos mots. Les autres élèves vous observent, c’est donc l’occasion de devenir un modèle mémorable !
2. Demandez à l’élève si sa souffrance a quelque chose à voir avec la classe ou un exercice spécifique. Par expérience, je sais que d’autres étudiants sont susceptibles d’intervenir et de faire preuve de solidarité. En fait, l’élève pourrait même s’ouvrir et se sentir plus à l’aise lorsque d’autres camarades de classe commenceront à poser des questions plutôt que l’enseignant.
3. S’il y a lieu, abordez des questions telles que le sentiment de submersion, la motivation, le dialogue intérieur toxique et le perfectionnisme. Ne vous concentrez pas uniquement sur l’élève qui pleure – saisissez plutôt l’occasion pour créer une brève discussion en classe ouverte et préparer les élèves aux difficultés à venir. Cela redirigera l’énergie de l’élève concerné vers une conversation générale susceptible de l’amener à se sentir moins seul, tout comme le reste de la classe.
4. Une fois encore, faites-lui part de votre disponibilité et de votre soutien et planifiez un entretien privé avec lui. Tout comme dans le cadre d’une classe élargie, dites aux élèves que vous êtes toujours là pour les soutenir, répondre à leurs questions et marcher à leurs côtés. Vous n’êtes pas leur ennemi, mais leur mentor et leur conseiller. Assurez-vous de les rencontrer en privé pour comprendre ce qu’ils ressentent vraiment et élaborer une stratégie solide.
Avez-vous déjà fait pleurer un élève en classe ? Comment avez-vous agi et qu’auriez-vous souhaité avoir fait différemment ? Quelles suggestions et recommandations pouvez-vous faire aux autres enseignants ?