Pourquoi les Français ont du mal à apprendre l’anglais ?
Entre Throughout, choir, squirrel et neighbourhood, ces mots vous font faire des grimaces façon cauchemar.
La peur de paraître ridicule ?
Voilà le gros souci auquel les Français se confrontent quand ils tentent de maîtriser l’anglais. Vous êtes souvent timides, vous n’osez pas : trop peur de vous planter, craignant de finir par parler un charabia incompréhensible. Et c’est souvent là que ça se complique.
Un souci académique ?
Dès le plus jeune âge on vous impose cette langue. L’apprentissage de l’anglais commence dès la maternelle, mais alors, où est-ce que ça coince ? Peut-être un souci de méthode ? de pédagogie ? On se rappelle tous ces longues listes de verbes irréguliers qu’on devait apprendre, et ça recommence 6, 7 ou 8 ans plus tard, au lycée ou même à la fac. C’est la même chose TOUS les ans : aucune évolution, aucune prise de risque, bref, un cycle sans fin. Chaque année, rebelote : beaucoup de théorie, peu d’interaction orale, peu de pratique. Les élèves n’ont pas beaucoup d’occasion de parler et d’échanger. On se concentre sur les règles de grammaire et de syntaxe (ce qui est déjà pas mal), au détriment de la prise de parole.
La peur de l’accent ?
L’autre ENORME souci, selon moi : notre « french accent ». On ressent un malaise dès qu’on ouvre la bouche, persuadés de sonner comme un clown. Il y a toujours ce sentiment de honte à ne pas savoir s’exprimer comme un natif, ne pas réussir l’accent british (ou American) à la perfection. On se bloque tout seul, sans même tenter le coup. A l’inverse, imaginez vous en terrasse, des étrangers s’installent à la table d’à côté pour leur survie ils vont toujours essayer de faire quelques phrases en français. J’ai vécu personnellement cette situation en travaillant dans la restauration : les clients anglais venue étudier à l’étranger autant que les touristes insistaient pour parler leur français approximatif, même quand je leur proposais de passer à l’anglais pour leur faciliter la tâche. Why not s’inspirer d’eux ?
Une certaine croyance culturelle ?
Le français, une langue suffisamment répandue pour certains, il n’y a donc aucun intérêt à s’efforcer à apprendre l’anglais malgré les nombreux séjours linguistiques que nous avons pu faire au collège et au lycée. Ce cliché du Français qui refuse de se donner de la peine tête revient sans cesse. On s’attend à ce que les étrangers parlent français chez nous, mais quand c’est à notre tour de se mettre à leur niveau, c’est tout de suite moins drôle. Quand vient le moment de partir en voyage, même si on est entourés de différentes nationalités, le miracle du français qui se débrouille pour trouver un autre français à qui parler règne toujours. Même en plein désert, un Français arriverait à dénicher un compatriote à des kilomètres à la ronde. Peut-être serait-il le moment de casser ces idées-reçues ?
Internet, un problème ?
On a tendance à penser que l’arrivée de l’IA ainsi que les traducteurs automatiques sont nos alliés, mais c’est tout le contraire. On choisit la facilité, on tape sur internet ce qu’on souhaite dire et hop, en deux secondes c’est réglé. Ça serait pourtant bien plus satisfaisant de maîtriser la langue, non ?