Impossible n’est pas néerlandais – Pourquoi les Néerlandais sont les meilleurs en anglais ?
Ils sont exceptionnellement grands. Ils se déplacent à vélo (sans casques) aux quatre coins du pays. Ils ont gagné des terres sur la mer. Et, à présent, pour la deuxième année consécutive, ils arrivent en tête de classement en anglais.
En effet, à la dernière édition de l’Indice de compétence en anglais EF (EF EPI), les Pays-Bas arrivent en tête des 80 pays concernés, avec 90 % des personnes interrogées déclarant connaître l’anglais. Pour un pays plus connu pour ses moulins à vent, ses « coffee shops » et ses tulipes, ces résultats suscitent la question suivante : pourquoi les Néerlandais sont-ils si forts en anglais ?
Un petit pays qui a su s’imposer
Ce minuscule pays de 17 millions d’habitants au PIB classé au dix-septième rang mondial et au septième de l’UE, selon le FMI, fait de plus en plus sentir son influence. Alors que l’Amérique du Sud ou le Moyen-Orient peuvent compter sur le potentiel commercial des vastes populations hispanophones et arabophones à travers le monde pour stimuler la croissance, les locuteurs de néerlandais ne dépassent pas 27 millions.
Ainsi, afin d’asseoir leur présence sur la scène internationale et d’assurer l’accès à leur marché aux deux milliards d’anglophones à travers la planète, les Néerlandais ont fait de l’apprentissage de l’anglais une priorité.
Brad Pitt et Fred Flintstone parlent l’anglais
Les Pays-Bas ne doublent pas les dialogues des émissions de télévision et des films en langue étrangère. Par conséquent, les petits néerlandais grandissent en intégrant très tôt l’anglais à la culture populaire.
Les pays, comme la France ou l’Allemagne, disposant d’un public assez large pour investir dans le doublage des programmes télévisés et des films, y ont systématiquement recours et, par conséquent, obtiennent beaucoup moins de succès en matière d’intégration de l’anglais à leur vie culturelle. Le doublage semble freiner l’assimilation des langues étrangères, une situation que les Néerlandais ont réussi à éviter.
Partout dans le monde des affaires, l’anglais est roi
Les Néerlandais ont toujours été entreprenants : la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, créée en 1602, fut la première multinationale du monde. Cette même année, la première bourse moderne fut créée à Amsterdam pour faciliter le commerce international.
Ce penchant pour les affaires s’est perpétué à travers les âges, puisque de nombreuses multinationales emblématiques (Royal Dutch Shell, Unilever, Heineken et IKEA) ont établi leur siège social aux Pays-Bas. Les Pays-Bas s’inscrivent dans un cycle autoentretenu, où un niveau d’anglais élevé conduit à des entreprises solides, ce qui, par conséquent, favorise une meilleure maîtrise de l’anglais dans le monde.
L’avantage néerlandais
Avant l’avènement de l’EF English Test, les Néerlandais avaient déjà hérité des talents linguistiques de leurs ancêtres. Le néerlandais et l’anglais étant des langues germaniques, elles partagent donc toutes deux bon nombre de racines et de caractéristiques communes. Les mot d’anglais « The », « Beer » et « Waffle » se disent « De », « Bier » et « Wafel » en néerlandais.
Alors que de nombreuses familles de langues n’ont pas grand-chose en commun, ces similitudes linguistiques permettent aux Néerlandais de s’exprimer avec beaucoup plus d’aisance lorsqu’ils entreprennent d’apprendre l’anglais.
Les Néerlandais ont tiré d’énormes avantages de leur maîtrise de l’anglais. Quiconque se souvient que New York s’appelait autrefois New Amsterdam sait aussi que les téméraires Néerlandais ont toujours représenté un pays aux ambitions internationales. Les pays un peu moins bien notés en anglais au classement EF EPI auraient tout intérêt à s’en inspirer.
En effet, les Pays-Bas sont le parfait exemple d’un pays compétitif à l’échelle internationale et voué à le rester à très long terme, grâce à sa maîtrise de l’anglais. De quoi bousculer quelque peu le cliché du Néerlandais circulant à vélo à travers les champs de tulipes et les moulins à vent, n’est-ce pas?
[Révélation incontournable : l’auteure est mariée à un Néerlandais qui s’exprime dans un anglais excellent.]