Brexit, les 6 changements majeurs dans nos relations avec l’Angleterre
Quelle folle idée ont eu les britanniques de vouloir sortir de l’Union Européenne avec le Brexit ?
Dans un autre monde, toutes les occasions étaient bonnes pour nous rendre outre-manche à la recherche du dernier accessoire disponible uniquement chez nos cousins anglais, aller voir une comédie musicale tout en profitant d’une bonne soirée dans un pub traditionnel, ou tout simplement profitez des joies de Londres et son melting-pot. Et bien à présent il vous faudra organiser votre départ à l’avance avant d’aller dire bonjour à la reine d’Angleterre. En effet, le Brexit a eu quelques impacts tout à fait surmontables pour les plus motivés, même si pour être honnête, on ne se sent plus autant bienvenue qu’avant au pays des rosbifs !
1. Passeport obligatoire
Premier impact et non des moindres, nous devons présenter un passeport en cours de validité pour nous rendre en territoire britannique. Pour nous français qui pouvons nous déplacer dans toute l’Europe et encore plus loin avec notre simple carte d’identité-gratuite-et-valable-15-ans, c’est une vraie révolution.
De plus, les délais pour obtenir le petit livret collectionneur de tampons peuvent parfois dépasser l’entendement. En effet, obtenir un RDV dans certaines mairies peut devenir le parcours du combattant avec une connexion quotidienne sur certaines plateformes pour espérer un créneau dans un délai de moins de 3 mois (pire qu’un RDV de vaccination…). Et finalement, il faudra tout de même vous acquitter d’un peu plus de 80 euros pour les adultes et entre 20 et 42 euros pour les enfants qui ont besoin également d’un passeport pour passer les frontières.
Ainsi, il est fortement recommandé de bien vérifier la validité de ce dernier afin de ne pas vous retrouver dans une situation embarrassante sur place.
2. Visa étudiant pour les séjours de plus de 6 mois sur place
Dans le même esprit, si vous souhaitez rester plus de 6 mois sur place, aussi étrange que cela puisse paraitre, il vous faudra un visa. Exit les échanges Erasmus et les séjours à rallonge dans les provinces anglaises étudiantes les plus improbables. Il vous faudra partir dans un établissement qui pourra vous établir le formulaire CAS (Confirmation of Acceptance for Studies) et ensuite vous rendre à l’ambassade du Royaume Uni. Vous devrez montrer pate blanche comme pour aller étudier aux Etats-Unis. Bien dommage quand on sait que c’était la destination favorite pour étudier et travailler (work & travel) des froggies. Vous avez toujours l’option de rester moins d’un semestre mais c’est bien dommage d’arrêter l’expérience en cours de route pour quelques démarches administratives qui, somme toute, restent surmontables.
3. Certains produits alimentaires ne pourront plus traverser les frontières
Fini la contre bande de pâtés, foie gras et autres fromages au lait cru que nos concitoyens expatriés nous réclamaient avec envie à chacune de nos visites. Bien dommage aussi car nos produits Made in France vont être bannis, voire surtaxés au maximum, avant d’arriver dans les rayons de certains magasins qui accepteront de collaborer avec la gastronomie française. Bref, si vous êtes en mal de mets français, il faudra vous armer de patience et revenir sur le territoire pour vous en procurer. En même temps me direz-vous, vous devriez rester moins longtemps qu’initialement prévu alors cela va vite venir.
4. Le retour des droits de douane
Si vous voulez vous faire livrer un paquet durant votre séjour linguistique en Angleterre, il faudra vous acquitter de droits de douane ou au moins les déclarer à la douane au moyen de formulaires – encore des papiers…. Etant nés dans une Europe avec une libre circulation des marchandises, on en a presque oublié ce que cela représente. Cependant, toute marchandise qui transite les frontières entre la France et l’Angleterre aujourd’hui devra être déclarée pour le moment à frais minimum, mais cela ralenti grandement les transactions.
5. Interdiction de travailler sur place
Un autre point et pas des moindres, nous n’avons plus le droit de travailler de façon légale sans avoir un sponsor sur place ainsi que les points nécessaires qui dépendent principalement du niveau d’anglais, des ressources financières et du niveau d’études supérieures. A noter que cela ne s’applique pas à nos compatriotes déjà en place avant le Brexit.
Ainsi, nous sommes contraints d’oublier à regret cet ancien eldorado du petit job étudiant où de nombreux jeunes partaient avec un sac sur le dos pour être serveur, vendeur dans une boutique ou ouvreur dans un cinéma afin de se payer une chambre et accessoirement apprendre la langue et la culture locale.
A présent, pour étudier l’anglais et travailler de façon légale, il faudra partir dans d’autres destinations comme Malte, Dublin, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande. La 6ème plus grosse ville de France en terme de population française a du renoncer à une manne de main d’œuvre volontaire et pleine d’entrain non négligeable – tant pis.
6. Last but not least, le coût des appels téléphonique transmanche
Des frais supplémentaires vont certainement être appliqués pour les appels téléphoniques transmanche, mais entre WhatsApp, Messenger, Zoom et autre Teams, on peut arriver à se passer des acteurs téléphoniques classiques. Une bonne connexion Wifi pourra vous permettre de contacter vos proches de façon illimitée, avec en plus du son, l’image !
To be or not to be part of Europe n’est finalement pas la question ; tous ces changements ne représentent pas des barrières mais seulement des obstacles que l’on pourra surmonter avec brio si l’envie nous prend d’aller voir nos amis anglais, qui resteront à quelques heures de train, de bateau et d’avion, et finalement l’une des meilleures options pour pratiquer la langue de Shakespeare.