10 faits amusants au sujet des langues
1. Rien que les onomatopées
En dépit de ce à quoi peuvent ressembler les vôtres, les onomatopées ne sont pas universelles. Les anglophones utilisent « snip snip » pour figurer le bruit des ciseaux qui coupent, tandis que les Japonais disent « chocki chocki ». Les klaxons de voiture font « düt düt » en Turquie au lieu de « beep beep » et les trains coréens font « chik chik pok pok » et non pas « chugga chugga choo choo » comme en anglais.
Le règne animal fournit également d’innombrables comparaisons. En afrikaans, les abeilles font « zoem-zoem » (et non pas « buzz »), quant aux vaches bengalies, elles font « hamba » (et non pas « moo »). L’humble cri du coq est également différent d’une langue à l’autre : le « cocadoodle-doo » anglais devient « co-co-ro-co » en catalan, « kikeriki » en allemand et « goh-geh-goh-goh » en chinois.
2. Une longue histoire
Aux côtés du fameux « antidisestablishmentarianism » (anticonstitutionnellement) si souvent cité, la langue anglaise comprend plusieurs autres mots difficiles à mémoriser. Le « pseudopseudohypoparathyroidism » (pseudohypoparathyroidisme) désigne un désordre de la thyroïde, le « supercalifragilisticexpialidocious » de la chanson de Mary Poppins apparaît réellement dans quelques dictionnaires et (fait intéressant) l’« hippopotomonstrosesquipedaliophobia » (hippopotomonstrosesquipédaliophobie) n’est autre que la crainte des longs mots.
Mais les longs mots sont-ils pertinents ? C’est à l’appréciation de chacun – mais si vous pensez qu’ils ne le sont pas, sachez simplement que le fait de décrire quelque chose comme ayant peu d’importance se traduit par un autre mot long : « floccinaucinihilipilification ».
3. Un certain nombre de lettres…
Les anglophones savent que leur alphabet comprend 26 lettres, mais ont du mal à admettre qu’il ne s’agit en aucun cas d’une norme. Le rotokas, langue parlée en Papouasie-Nouvelle-Guinée, ne comprend que 11 lettres, ce qui en fait l’alphabet le plus court de la Terre. La palme d’or de l’alphabet le plus long revient au khmer, parlé au Cambodge, avec 74 lettres.
4. Une multitude de caractères
Le chinois (mandarin / cantonais) possède 50.000 caractères, représentant ainsi une multitude de cartes illustrées à mémoriser. Toutefois, si vous apprenez le chinois, pas de souci, puisque pour lire un journal, vous ne devrez connaître ‘que’ 2 000 caractères.
5. Laquelle est apparue la première ?
Il est difficile de savoir quelle est la langue la plus ancienne, puisque les langues parlées et les cultures de tradition uniquement orale ne sont pas prises en compte. Les langues les plus anciennes dont il existe des documents écrits à l’appui sont l’hébreu, le sanskrit, le sumérien et le basque.
6. Des linguistes créatifs
Plus de 200 langues artificielles – parfois appelées langues construites ou « conlangs » (abréviation de « constructed languages ») – ont été créées depuis le 17e siècle. Bon nombre d’entre elles ont été conçues par des philosophes dans le but de les utiliser pour communiquer entre eux, bien que certaines langues artificielles modernes (tels que l’elfique, le klingon, le na’vi et le dothraki) aient été créées pour servir la culture populaire, le commerce et l’industrie.
7. Le temps des rimes
La lettre E est la voyelle la plus répandue en anglais, tout comme le R en ce qui concerne les consonnes. Pourtant, il y a davantage de mots qui commencent par la lettre S. Fait particulièrement amusant : la longue liste de mots d’anglais qui ne riment avec aucun autre, notamment silver (argent), bulb (ampoule), angel (ange), month (mois), husband (époux), wolf (loup), purple (violet), hungry (affamé(e)) et wasp (guêpe).
8. Des synonymes à gogo
Certaines langues ont des concepts culturels ou culinaires qui comprennent plusieurs dizaines de synonymes (rendus célèbres par les nombreuses façons d’exprimer le mot « neige » en inuit et en yupik, deux langues esquimaudes. En albanais, il existe 27 mots différents pour dire « moustache » (y compris « dirs ur », en référence au duvet naissant des adolescents) et, en somali, 43 mots pour dire « chameaux ».
À Hawaii, il existe 108 mots pour décrire la patate douce, 47 pour les bananes et 200 pour la pluie.
9. Le monde merveilleux des « semordnilaps » (palindromes)
Un mot qui s’épelle aussi bien à l’envers qu’à l’endroit – comme, par exemple, « stop » qui devient « pots » s’il est lu dans l’autre sens – est un « semordnilap » (c’est-à-dire un « palindrome » épelé à l’envers).
Voici quelques exemples de « semordnilaps » en anglais : diaper (couche-culotte) devient repaid (remboursé(e)), desserts (desserts) devient stressed (stressé(e)), evil (maléfique) devient live (vivant(e)), dog (chien) devient god (dieu), drawer (tiroir) devient reward (récompense), gateman (portier) devient nametag (porte-nom) et enfin smart (intelligent) devient trams (tramways). Voilà de quoi lancer quelques challenge sémantiques avec vos amis !
10. La langue des signes accentuée
Tout comme il n’existe pas de langue parlée « sans accent », la langue des signes possède, elle aussi, différents accents. C’est parce que le langage des signes n’est pas une traduction ou une représentation directe de la langue parlée, mais une langue à part entière avec sa grammaire, ses idiomes, son argot et ses expressions.
Les signeurs (personnes qui s’expriment en langue des signes) sourds de naissance peuvent facilement évaluer si un autre signeur est sourd, entendant ou pratiquant depuis peu la langue des signes. Aux États-Unis, les New-Yorkais sont connus pour leur gestuelle rapide, tandis que ceux de l’Ohio sont plus calmes.
Les accents peuvent même être exprimés au moyen de différents styles de signes. Par exemple, le signe « tirer » peut être utilisé pour exprimer l’accent traînant du sud des États-Unis.